
Chronique de Gerard Akoun du 17 décembre 2015 sur Judaiques FM
A l’issue du deuxième tour des élections régionales, le Front National n’a pas gagné de région mais a recueilli plus de 6 800 000 voix, un chiffre plus élevé qu’au premier tour. Le parti socialiste conserve cinq régions, les républicains, alliés au centre, en gagnent sept. Deux n’ont pu être l’être que grâce au retrait des listes PS dans le nord et dans le sud est de la France, en application du barrage républicain. Une troisième, la plus emblématique, l’Île-de-France, a été conquise grâce à un report important d’électeurs du Front National sur la liste de Madame Pécresse. Dans cette région, le Front National ne progresse pas, il régresse, au contraire, entre les deux tours.
Il est difficile avec ces résultats de pavoiser. Avoir empêché le clan Le Pen d’accéder à une présidence de région est, certes, un motif de satisfaction mais très insuffisant au regard des points marqués par le Front National à l’occasion de ces élections. Il a fait élire 358 conseillers régionaux, il sera représenté dans toutes les régions, son implantation s’est élargie, sa crédibilité a augmenté dans la société française, et plus important encore, Marine Le Pen est, déjà, qualifiée pour le second tour de la présidentielle.