Conférence de François Margolin
réalisateur (Salafistes), producteur et scénariste

Lundi 23 septembre à 19h30
au FARBAND

  Son score est historique, tout comme l’a été sa campagne. Avec 73,23 % des voix, Volodymyr Zelensky, comédien de 41 ans, est devenu le sixième président de l’Ukraine depuis l’indépendance, en 1991.

  Avant son élection, Volodymyr Zelensky était célèbre en Ukraine pour son interprétation dans la série télé Slouga Noroda, le serviteur du peuple, où il incarnait un petit prof d’histoire, soudainement bombardé Président de la République, qui s’attaquait (et se heurtait) à la corruption, au règne de l’argent, des pots-de-vin et du copinage. Surfant sur une vague de «dégagisme» inédite dans un pays en guerre, il est désormais au pouvoir, et soulève autant d’espoirs parmi ses électeurs que de craintes chez ses opposants.

  Volodymyr Zelensky est juif. Il l’affirme et le revendique.

Devant un public très attentif, Gérard Rabinovitch nous a entretenu au Farband-USJF sur le thème « Terrorisme et Résistance » le Lundi 22 Septembre 2014.
Il a tout d’abord fait un long historique de ces deux termes qui sont nés sous la Révolution Française et en particulier sous les années Robespierre ( la « Terreur » sous Robespierre ), a souligné que ces deux termes sont antinomiques et que la terreur est la signature de la tyrannie , mais lorsqu’elle est associée à la « perspective révolutionnaire » la « terreur » regagne une légitimité scélérate.
Il a ensuite évoqué les terroristes du 19é siècle qui sont les « attentateurs » comme on les appela sous la 3é République et, surtout à partir de 1881ces « attentateurs » étaient issus des mouvements anarchiste et nationalistes. Ces « attentateurs » visaient des éléments représentatifs de l’Etat, mais déjà s’attaquaient à des foules anonymes ( rues, restaurants, salles de spectacle, etc… ).
La « Grande Guerre » est un période particuliere de l’histoire car elle est le moment du premier « effondrement » : toutes les théories de la « violence raisonnablement employée » se trouvèrent invalidées et détruites.
Nous n’avons pas besoin de rappeler les horreurs de la Seconde Guerre Mondiale .
Gérard Rabinovitch nous a présenté son étude « Terrorisme/Résistance, d’une confusion lexicale à l’époque des sociétés de masse » et nous a montré magistralement que si la résistance dessine une « société éthique », le terrorisme porte la haine et la mort pour la mort, d’où la porosité entre groupes terroristes et crime organisé.

Chers Amis

Nous sommes pratiquement tous rentrés de vacances, certains ne sont même pas partis et nous en avons rencontrés grâce au "Bel été" organisé par le service Passerelles du Fonds Social, avec Andrée, Julie, Déborah, Emmanuelle et Danielle.

Cette période de la fin juin aux premiers jours de septembre nous a laissé un gout amer dans la bouche : Quoi, en France, on crie a nouveau "mort aux juifs" ? Et des partis qui ont souvent été créés par des juifs ne se désolidarisent pas de ces hurlements de haine…. NON…! Ils ne sont pas antisémites, ils sont pro-palestiniens et n’ont probablement pas entendus ces hurlements à la mort, sans cela, bien sûr, ils auraient réagis ... Heureusement il reste encore un Président de la République, un Premier Ministre, un Ministre de l’Intérieur qui paraissent prendre en compte l’ampleur de cette réalité qu’est l’antisémitisme, ce qu’ont rarement fait leurs prédécesseurs. Wait and see ….

Une nouveauté, l’importance et la force du Khalifat islamiste avec toute l’horreur de ces exécutions barbares qui nous ramènent des siècles en arrière. Et là aussi aucune manifestation, aucun défilé, non pas même pour crier à mort le Djihad, mais simplement pour rendre hommage à ses victimes. Ni les ONG, ni les partis de gauche n’ont quoique ce soit à dire. Peut-être pensent-ils "Ces journalistes ou membres d’ONG décapités, ils n’avaient qu’à ne pas y aller".

Au Farband, nous avons reçu pour notre reprise de saison le Président du CRIF, Roger Cukierman. Plus de 80 personnes dans notre petit local, c’est plus que sympa. Sur le thème de l’antisémitisme, il nous a dit à la fois ses craintes mais aussi ses espoirs sur l’évolution des mentalités, en nous rappelant que l’Alya ne devait pas être une conséquence de la situation actuelle, mais relever d’un désir profond de vivre en Israël.

Moi je vous donne rendez-vous à tous à la commémoration de la Shoah le 28 septembre à 11h30, au Cimetière Parisien de Bagneux.

En attendant je vous souhaite "a git gezint yuhr", "anyéda buena", "shana tova", autrement dit, une bonne année 5775.

Henry Battner

Projection du film documentaire

"Qu'allez-vous faire de vos 20 ans ?"

de Daniel Vigne et Aude Larmet

Au Farband, le 6 octobre 2014, à 19h30

La projection aura lieu en présence de la productrice Murielle Lévy, et de Jean-Michel Rosenfeld, de la Fondation Jean Jaurès.

Jaurès a été assassiné en 1914. Cent ans après sa mort, que reste-t-il de lui dans l'esprit des jeunes ? Pour beaucoup, des réminiscences de cours d'histoire, un nom de rue, une station de métro. Jaurès a-t-il encore une réalité, une existence ? Sa pensée a-t-elle encore une place aujourd'hui ?

Léo, Lucie, Ludovic, jeunes étudiants en journalisme, mènent l'enquête, missionnés par "La Dépêche du Midi". Nous les suivons, à la rencontre de jeunes agriculteurs, de lycéens, s'informant auprès de spécialistes, traquant les traces laissées par Jaurès dans les esprits et les engagements. Leur étonnement et leur curiosité nous servent de guide pour explorer la pensée jaurésienne.

Le Farband-USJF a rendu hommage à Jean Jaurès le lundi 6 Octobre 2014, pour le centenaire de sa disparition.
Devant un public très attentif, Murielle Lévy nous a d’abord présenté le film-documentaire qu’elle a produit : « Qu’allez-vous faire de vos 20 ans ? », réalisé par Daniel Vigne et André Larmet.
Trois jeunes journalistes sillonnent la région de son enfance, analysent toute son action, et montrent combien il était visionnaire dans de nombreux domaines.
Il fut initiateur des coopératives agricoles pour la paysannerie française, Après l’insurrection des mineurs de Carmaux en 1892, date à laquelle il signe l’acte de naissance du journalisme, qui concernait la sécurité des mineurs, il en devient le défenseur et sera l’instigateur du droit ouvrier et le précurseur de l’égalité entre ouvriers français et immigrés.
Il manifeste alors un formidable désir d’harmonie sociale et avance déjà l’idée de Sécurité Sociale.
Dans son fameux discours à la jeunesse en 1903, il exalte la force de l’idéal et du courage qui permet l’engagement, et fait le lien entre République et démocratie. Il pense que la République doit entrer dans la vie quotidienne des gens ordinaires.